mardi

Emmène moi...



"Je veux partir" Furent les seuls mots qu'elle a prononcés.
Sa voix c'est perdu, elle c'est éteinte dans un dernier souffle.
Je suis resté, jusqu'à la fin. Je l'ai regardé sans un mot. Sa douleur ne ce voyait pas elle était invisible comme la mienne sauf que moi, je n'avais aucune excuse au malheur. J'aurais voulu lui dire quelque chose. Rien n'est sorti aucun mot pas même un son, une respiration.
La Lune reflétait une lueur blanche dans la pièce immaculée de noir, la nuit était d'une froideur atroce. Tout mon corps était frigorifié pourtant je ne frissonnais pas, je n'y pensais pas. Je ne voyais que ça main dans la mienne. Elle seul me réchauffait le cœur. Je ne regret rien. A quoi bon, c'est inutile. Le regret résulte des choses qu'on ne peut accomplir. Or nous l'avons fait la chose est sur.
Elle ne me regardait pas. Peut être attendait elle que je lui réponde avant de me regarder. Surement que mon regard lui était insupportable. Les larmes, elles ne les aiment pas. Du moins c'est ce que je m'oblige à penser. Je voulais lui dire quelque chose, n'importe quoi. Pour qu'elle tourne son visage vers le mien, pour qu'elle me regarde.
Pourquoi ne voulait-elle pas me regarder?
La fenêtre devant nous offrait un vue imprenable sur une forêt noir, effrayant pareille à la gueule béante d'une bête de la nuit.
Qu'est ce qu'il y a au delà de la nuit ? Si elle veut partir, ce sera dans l'inconnu.
Elle est tout pour moi, ma sœur, mon âme, ma passion, ma religion. Son nom seul porte mon cœur. Je lui donne tout mes forces, mes inspirations, mes différences, mes honneurs, mes droits, ma dignité, ma personne, mon être. Elle en fera ce qu'elle veut, les jeter au feu si elle le souhaite. Je suis prête à embrassé le diable si elle me le demandait. Je me contenterais de ses vœux comme recommence. Je suis disposée à tout faire, à tout abandonner pour ses yeux.
Je veux qu'elle me regard.
J'ai prononcé une seul phrase, un souffle qui semble sorti d'un profond gouffre, comme venu d'une détresse infini "Emmène moi"


Alors elle n’a regardé d’un regard vide, sans émotions aucune. C’était terrifiant. Cependant je n’avais pas peur. Je sais ce qu’elle fait. Elle n’estime, m’analyse… Prendra-elle ce risque ? Je l’espère du plus profond de mon être cependant je ne sais ce qu’elle pense. Je n’ai jamais su lire dans son regard. Pour cela il aurait fallu la posséder et mais ça personne n’était en mesure de le faire. Même pas moi. Surtout pas moi, je n’aurai jamais osé, c’était impossible, comme couper les aille d’un papillon, cela revenais à lui retirer sa beauté, sa liberté, sa vie... Vulnérable quelque fois elle l’est, certes, mais elle ne ce laisse jamais pénétrer. « Trop dangereux » disait-elle. « Trop » un mot qu’elle n’employait que très rarement ainsi il prenait tout son ampleur…


A quoi pense-elle ? Et si elle refuse ? Que vais-je devenir sans elle ?


Elle vu voir la flamme de détresse qui envi mes yeux, car elle sera ma main. C’en est trop. La douleur est trop forte, une larme silencieuse me brule le visage. Hurler c’est la seul chose qui me vient à l’esprit. Mon cœur tambourinais dans ma poitrine à tel point que ma tête tout entière résonne au rythme de ce darbouka retentissant qui a prit racine au fond mon être. C’est bientôt la suffocation… L’hystérie me gagne toute entière plus rien ne peut me raisonner a par elle.


Elle n’en fit rein, elle me regarde m’embourber dans mes sanglots… bientôt tremblante je ne peux plus tenir.


Ces yeux je les voyais, il me pénétra telle une lance enflammée pour venir ce logé dans cet abime géant qui autrefois était mon cœur.


C’est alors qu’elle caresse du bout de doigt mon visage, effleurant avec une douceur infini ma joue puis ma bouche. Dans un même geste spectral et approche d’une lenteur extrême son visage du mien.


Dans cette soudaine obscurité naissante, ses yeux, pareils à ceux d’un chat ou d’une chouette en pleine nuit, sont d’un noir étincelant semblable à une mer noire sous une lune éclatante. Je distingue une perle de diamant au bord de ces lèvres entrouvertes. Elles se rapprochent dangereusement des miennes jusqu’a enfin les toucher, les prendre. Dans un accord mystique nos bouche serrées l’une contre l’autre ne faisait plus qu’une et promptement nos langue se mêleraient à cette dance nuptial, ce cherchant mutuellement. Les caressent ce faisait de plus en plus intense, profond. Mes mains viennent tendre secoure à mon désir soudain ardant cherchant la chaleur, la douceur de la peau. De sa peau. Elles prirent soutiens sur une hanche puis dans un dos pour finir leur course effrénée sur une nuque. A bout de souffle, cette symbiose parfaite mêlé à un désir charnel naissant, se fractionnera dans un déchirement intense presque violent.


« Viens avec moi » Furent sont les seules mots qu’elle a prononcés.


Sa voix c'est perdu, elle c'est éteinte dans un dernier souffle.