mercredi

Cinq sens


Soudain tout nos sens s'affolent.
l'ouïe...
Une voix, grave, charmante, plaisante.
Une voix douce comme l'écharpe soyeuse de l'étrangleur, suave comme une friandise empoisonnée. Son chant avait fait merveille dans son esprit, un darbouka retentissant avais prit racine au fond son être.Insoupçonnée. La voix sépulcrale de Vincent Price semblait lui murmuré des mots doux. Pour le moins étrange. Dès lors ce fus le début d'un long et doux cauchemar...

la vue...
Des cheveux emmêlés.
Un regard, une envie profonde et soudaine, irrationnel.
Ce regard l’avait brûlé jusqu’au plus profond de son âme, aucun autre n’avait pu tenir la comparaison ..
Ce visage, une soif qu'il veux éteindre ou combler que sais-je. Du moins qu'il veux voir partout tout le temps! Tout de suite ! Maintenant ! Juste un regard...
Qu'il veux capter, capturer, séduire pouvoir lui parler sans même ouvrir la bouche.
Il le cherche dans chaque coin de rue sous chaque réverbères. Il le veux...

l'odeur...
Un parfum, une effluve qui l'envoute, l'émerveille.
"De l'air, de l'air, j'ai besoin d'air, j'étouffe! " Qu'il dit. Il ne sais rien dire d'autre...Le pauvre
Les fleurs on une odeur passer desséchées comme mortes, tout du moins oublier.
L'océan quand à lui sent la friture, les chiens un léger brin de nougat, le chocolat ne l'émoustille même plus. Plus rien ne va !

le toucher...
Les mains s'effleurent, se promènent ici et là, sans savoir ou se poser.
Des caresses redessiner les courbes du corps du bout de des doigts, des ongles.
Alternant les deux pour faire goûter la différence.
Ne dit on pas que la pêche est le meilleur des fruits?
Qu'attend-il pour la gouter?

le gout...
Un baiser, trop chaste, trop pure.
Le goût de l'autre n'est pas complet, trop peu encore.
Serein, jaloux, timide, extraverti peu importe...haine, amour, peur, respect, admiration, tout s'y mêle et se perd.Une transe sensuelle les deux se rejoignent dans une symbiose parfaite.
Puis...
C'est l'extase, l'union charnelle, le désir!
Le souffle erratique et les yeux clos, subjugué par un monde bouillonnant de plaisir.
Qu'est ce donc? L'enfer ou le paradis?
Il vous déchire les entrailles, vous aspiraient chaque parcelle de vous même incrustée dans votre chair, empêchant tout repos à votre esprit brûlant.
Arrachant la chair de l'autre avec ses propres ongles.

Après ce délicieux tourment des sens qui l’avait mené au gouffre du plaisir il désirait qu'une seule chose :y retourner ne serait-ce qu’une seule seconde, sombrer dans ce rêve noir, dans cet instant de gloire, de jouissance éternelle. Encore une fois tomber sous l'effort des corps brulant de sueur froide. Retrouver son délectable enfer corporel.

Mais au final, le bout du tunnel ne menait toujours qu’à une destinations.
Le néant.
Personne n’y réchappe.

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