jeudi

Un soir


Un soir, je m’apprêtais à sombrer dans un rêve dénué de sens et des choses me revinrent en mémoire.
Soudain tout ce trouble, se mélange, change, disparait… Me voila dans une rue forte étroite, bousculée par la populace. L’endroit est nauséabond comme un mélange de poisson pourris, d’haleine de dinosaure et des vilaines émanations du derrière de grand-maman. De peur de suffoquer sur place je prends mon écharpe, car il fait aussi un froid de loup, et j’avance.
J’avance encore.
J’avance toujours.
Soudain je me stoppe.
Je vois une femme seul dans un coin prostré, la tête dans les mains pour masquer immondice et la douleur. Elle attend d'être délivrée. En vain. Ne vois-elle donc pas que personne ne fait jamais attention à elle? Quand bien même celle-ci avait eu une langue cela n’aurais rien changé à son affaire. Je devrais lui dire. Quoique… Pour quel raison ferais-je cela ? Je ne la connais pas. C’est son affaire, ici les gens son bien trop pressés pour s’occuper d’elle.
Alors je poursuis ma route.
J’avance, un peu préoccupé tout de même, elle pourrait mourir de froid ou de chagrin je ne sais lequel des deux tue le plus vite.
Mais j’avance.
J’avance encore.
J’avance toujours.
Puis j’oublie, l’odeur comme la femme.
C’est alors que je m’immobilise de nouveau.
Quelques passants râlent, quelque chose bloquent la circulation. Ils regardent intéressés. C’est un enfant allongé par terre. L’un des passants le touche du pied. Il ne bouge pas et est rouge de sang. Alors il le dégage et poursuit sa route. Plus personne ne le regarde maintenant qu’il n’est plus dans le passage. Il est probablement mort accidentellement ou assassiné. Qu’importe ? Il est mort de toute façon. Je devrais les suivre. L’enfant me regard avec ses yeux vide. Pourquoi est il mort ? Pourquoi personne ne ce le demande ? La mort n’est pas intéressante dans ce monde. Du moins pas pour les gens qui le peuple. Ou vont-ils donc tous comme ça ? C’est bien étrange. Alors je suis la masse.
J’avance.
J’avance encore.
J’avance toujours.
J’oublie l’enfant tout comme j’ai oublié la femme.
Je ne devrais pas.

Cependant, j’avance inlassablement tout comme ces étranges corps articulés dans laquelle je m’engloutis de plus en plus. C’est à croire qu’ils suivent tous le même chemin. Rien ne peut les perturber ni même les arrêter, ils poursuivent leur route. Comme moi, j’avance.

J’avance encore.

J’avance toujours.
Soudain se dresse devant mes yeux un édifice haut de d’au moins vingt-cinq mètres tout ou plus.

La populace semble avoir choisi ce point culminant comme havre d’animation.

Un empire géant.

Ils s’engouffrent tous par centaine, que dis-je, par centaine de millier dans cette vil bâtisse toute de verre et acier. Que peuvent-ils bien chercher dans cet endroit glacial et placide aussi grand que déplaisant ? Quoi de tel qu’une maison figée pour des êtres mornes et insensibles. Qu’importent ils y vont !

Alors je les suis et j’avance dans cette caverne d’argent.

J’avance encore.

J’avance toujours.

J’oublie l’horreur de l’architecture ainsi que les gens qui l’entour.

Bientôt j’entre dans l’antre.

Tout cette proéminente de chaire ambulante me laisse sur les fesse, se bousculant, se piétinant bon gré malgré je fini par entrer.

Un homme surement trop pressé à fini allonger face contre terre. Autour, les visages graves et agités non pas daigné le regarder. Je l’aurais bien relevé mais je n’aurais su dire si l’envie de l’aider était plus forte que celle d’avancer. Je le regard. Il me regard également. Le dilemme fut de court duré, trop gênant il fut expulsé par quelques gens bien plus pressé qu’il ne le fut avant son effondrement. Mon champ de vision redevins nul et assiégé de chapeaux et coiffés divers et variés sautillant au rythme des claquements des souliers. Quelque peu déconcerté je repris mon chemin non sans être soulager de pouvoir continuer.

Alors j’avance.

J’avance encore.

J’avance toujours.

La populace soudainement arrêtée, au milieu de la cour encastré de fenêtres par millier, une enfant et prostrée là. L’enfant de presque trois ans tend une main plein de doigt aux costards articulé. N’est-elle pas maudite pour être fuit comme la mort? Probablement que oui. Mais c’est quelle mendie? Assurément ses habits de galère sont troués jusqu'à la moelle et sa peau suent d’un noir crasseux et poisseux. Elle devrait se faire une toilette. J’ai peut-être un mouchoir. A quoi bon lui donner, elle l’aura souillé avant même d’y avoir posé le nez. Comment peut-elle demander, elle sait pertinemment qu’on va lui refuser ? L’espoir existe donc chez cette petite ordure poussiéreuse. Pourtant personne ne la voit ni ne la touche. Comment peut-elle encore croire et aimer après être ainsi raillé et bafoué? Je devrais lui demander. Enfin plus tard, pour le moment pas le temps. J’avance.

J’avance encore.

J’avance toujours.

J’ai trouvé le fond de l’arène métallisé, il s’agit qu’un grand banquet ou plutôt une table parsemer de chaise et quelque fois des vicaires étonnamment vêtu. Cependant pour y accéder il faut faire la queue. Quoi de plus normal qu’une file d’attente perpétuer après une cours endiabler ? Rare son ceux qui son installer au laurier… Pour acquérir une place parmi les privilégier il faut passer devant Monsieur les abbés. Chaque file à son aumônier, un homme encapuchonner qui contre une liasse de billet, soustrait aux cravatés, ouvre un large bec et attende leur baiser. Ceux-ci fait vous pouvez vous installer pour les pus riche d’entre vous sur les genoux des jambes poilus des cardinaux prostitués.

Tendis que je me joins à ce cloaque en m’assaillant à ma place. Les regards vident et fixe j’attends avec mes semblables le moment de passer à table. La recette est enfin prête, action en entrer, et monnaies pour dessert. L’entre plat est souscrit, il ne faut pas pousser, c’est un empire qui ne fait pas de charité : il économise, divise et extirpe il n’y a pas de place pour la connaissance. Ainsi les raclures chantent leurs sermons à mes oreilles anesthésiées: drôle de parjures, assurément une injure à l’art de la luxure.

Un empire géant.

L’empire de la honte.
L’obscurantisme fait des ignobles des rois invétérés et proclamés. L’immondice n’a pas de frontière puisqu’elle est annoncés armée monétaire de ce pays sans lumière. Qu’est ce que cela fait aux habitants de ce monde asexué ? Ma foi, pas grand-chose, les bien heureux en sont comblés et les miséreux éradiqués. Les poètes et les troubadours ont vendus leur habites du jour pour des costards cravatés. Plus rien n’a de sens ni même de moral, la vie et troquer contre un poignet de billet.

L'empire et née.

L'empire de la honte.

Un soir, je m’apprêtais à sombré dans un rêve dénué de sens et des choses me revinrent en mémoire. Je ne devrais pas penser à eux le soir seulement au moment ou je m'apprête à les oublier.
Nous ne devrions pas.
Mais il est tard et il ne tard de rêvé.
Bonne nuit
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